mercredi 13 décembre 2017

Ricardo
















 
 





 

 





Vers les docks où le poids et l'ennui Me courbent le dos Ils arrivent le ventre alourdi
De fruits les bateaux
 
Ils viennent du bout du monde Apportant avec eux
Des idées vagabondes Aux reflets de ciels bleus De mirages 
 
Traînant un parfum poivré De pays inconnus Et d'éternels étés
Où l'on vit presque nus Sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie Que le ciel du nord

J'aimerais débarbouiller ce gris En virant de bord


Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles

Il me semble que la misère Serait moins pénible au soleil
Dans les bars à la tombée du jour Avec les marins
 
Quand on parle de filles et d'amour Un verre à la main

Je perds la notion des choses Et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose Un merveilleux été Sur la grève

Où je vois tendant les bras L'amour qui comme un fou
Court au devant de moi Et je me pends au cou De mon rêve
Quand les bars ferment, que les marins Rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin Debout sur le port


Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère Serait moins pénible au soleil

Un beau jour sur un rafiot craquant De la coque au pont
Pour partir je travaillerais dans La soute à charbon

Prenant la route qui mène

     
  A mes rêves d'enfant
Sur des îles lointaines Où rien n'est important Que de vivre

Où les filles alanguies
Vous ravissent le cœur
En tressant m'a t'on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent


Je fuirais laissant là mon passé




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